The Grande Cretto in Gibellina. Issues related to the conservation of art, memory and landscape.

Suite aux violents conflits et aux catastrophes qui ont perturbé le siècle entier, les ruines ce sont transformées dans un formidable instrument de mémoire collective. Augé a mis en évidence comme la perception esthétique de ces restes particuliers ait acquis des significations complètement différentes, vu qu’il y a une grande différence entre le temps, pur, propre aux anciennes ruines, et celui,soudain, de la destruction. Les ruines traumatisés, donc, ont été un don gênant, à cause de leur double capacité de témoigner de notre passé perdu, mais aussi de rappeler le désastre qui les a procurés. Malgré cela l’attribution de valeurs symboliques peux faire devenir la ruine un témoignage de l’identité d’une communauté entière. A travers ce processus d’identification, l’épave d’une structure, en franchissant sa propre, consistance matériel fragmenté, peut se transformer en un monument évocateur, rempli de significations différentes: perte, orgueil, identification, continuité, survie. L’oeuvre que l’on souhaite approfondir constitue un des exemples les plus représentatifs de ces ruines particulières: le «Grande Cretto», réalisé par A. Burri sur les ruines de Gibellina, complètement détruite par le séisme qui, en 1968, dévasta toute la vallée du Belice. La monumentale réalisation, qui est un extraordinaire projet d’art environnementale d’une étendue de 12 hectares et doté d’un élément très symbolique, a été commencé en 1985 et interrompu quatre ans plus tard part manque d’argent. C’est une transposition à l’échelle paysagiste des toiles conceptuels de l’artiste ombrien, c’est l’oeuvre de la mémoire, une énorme coulé de ciment blanc qui recouvre une grande partie de l’habitat détruit. Après vingt ans, l’oeuvre présente déjà les signes d’une dégradation si évidente, qu’elle a besoin d’une intervention de restauration. Depuis un mois a commencé la phase d’analyse et d’expérimentation en ce qui concerne les produits et les technologies qui doivent être employées. A’ travers une série d’inspections sur les lieux on pense y documenter l’état actuel de l’ouvrage et d’analyser de façon critique le parcours de cette opération particulière de conservation, vu la particularité de l’oeuvre qui, exemple quasi unique, rassemble en elle même des questions très différentes, relatives à la préservation et conservation dans un musée des ruines, la restauration de l’art contemporain, la cohésion fondamentale avec son conteste.