Peu d’études sur les contacts de langues existent pour la Côte d’Ivoire, où le français est en contact depuis un peu plus d’un siècle avec une soixantaine de langues NigerCongo, elles-mêmes en contact depuis un minimum de trois siècles sur cette aire linguistique. Bien au-delà du terrain ivoirien, les différentes approches du contact des langues, uniquement formelles ou sociolinguistiques, se rejoignent souvent dans la discussion sur la part des facteurs sociaux et linguistiques dans les transferts. Il s’agira ici de discuter, à propos de certains faits bien établis du français ivoirien en lien avec des phénomènes similaires dans le dioula et le baoulé, de ce qui peut être imputé à une influence du contact, et des limites de cette influence. Il s’agira aussi de manifester comment le structurel, l’individuel et le social sont des dimensions diverses des mêmes faits, que l’on peut saisir conjointement dans une perspective écologique. Après avoir présenté les corpus d’études et quelques concepts capitaux, j’esquisserai un tableau de l’entremêlement des phénomènes de contacts de langues en Côte d’Ivoire. Ensuite, j’explorerai à quel niveau pourraient se situer les facteurs qui facilitent l’intégration, ou qui l’entravent.
A propos de quelques influences mutuelles des langues en contact en Côte d’Ivoire / Boutin, BEATRICE AKISSI. - In: CAHIERS DE L'INSTITUT DE LINGUISTIQUE DE LOUVAIN. - ISSN 0771-6524. - 42:43(2017), pp. 11-33.
A propos de quelques influences mutuelles des langues en contact en Côte d’Ivoire
Béatrice Akissi BOUTIN
2017
Abstract
Peu d’études sur les contacts de langues existent pour la Côte d’Ivoire, où le français est en contact depuis un peu plus d’un siècle avec une soixantaine de langues NigerCongo, elles-mêmes en contact depuis un minimum de trois siècles sur cette aire linguistique. Bien au-delà du terrain ivoirien, les différentes approches du contact des langues, uniquement formelles ou sociolinguistiques, se rejoignent souvent dans la discussion sur la part des facteurs sociaux et linguistiques dans les transferts. Il s’agira ici de discuter, à propos de certains faits bien établis du français ivoirien en lien avec des phénomènes similaires dans le dioula et le baoulé, de ce qui peut être imputé à une influence du contact, et des limites de cette influence. Il s’agira aussi de manifester comment le structurel, l’individuel et le social sont des dimensions diverses des mêmes faits, que l’on peut saisir conjointement dans une perspective écologique. Après avoir présenté les corpus d’études et quelques concepts capitaux, j’esquisserai un tableau de l’entremêlement des phénomènes de contacts de langues en Côte d’Ivoire. Ensuite, j’explorerai à quel niveau pourraient se situer les facteurs qui facilitent l’intégration, ou qui l’entravent.File | Dimensione | Formato | |
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